Le club de généalogie de Port-en-Bessin sous le feu des projecteurs
- genealogie-ma-pass
- 25 mai 2013
- 3 min de lecture
SOUS LES FEUX DES PROJECTEURS
Deux membres du club partiront, probablement en septembre, sur les traces de leurs aïeux à l'étranger devant les caméra de TF1.

Après avoir été contactées par la production de TF1 pour participer à l’émission « Reportages », diffusée tous les samedis à 13 h 15 sur la chaîne, deux membres du club de généalogie s’apprêtent à faire un long voyage dans le temps. En septembre, elles s’envoleront vers l’Italie et la Pologne, pour tenter de retracer leur histoire et découvrir d’où elles viennent. Mais les recherches sont fastidieuses et la barrière de la langue risque de ne pas leur faciliter la tâche.
Monique Petrowski et Marie-Jo Baudere se sont lancées il y a plusieurs années dans la réalisation de leurs arbres généalogiques. Mais là où d’autres arrivent sans mal à remonter jusqu’en 1600, les deux sexagénaires ont dû s’arrêter à la Révolution Française, l’époque de leurs arrières grands-parents. La raison ? Une partie de leurs familles a vécu à l’étranger. « La mère de Marie-Jo était Italienne et le grand-père de Monique Polonais », explique Lucette Schotte, la présidente de l’association. Il leur est donc impossible d’utiliser les méthodes traditionnelles de recherche, qui consistent à se rendre dans les mairies françaises avant d’utiliser les précieuses informations des archives départementales et des bases de données constituées par les associations elles-mêmes. Leur unique chance de découvrir d’où elles viennent est donc de se rendre dans ces pays qui ont vu grandir leurs aïeux. Mais jusque-là, aucune n’a osé sauter le pas. La faute à la complexité des recherches et à la barrière de la langue.
« Pas le droit à l’erreur »
Pourtant, « bientôt, probablement en septembre, elles vont pouvoir concrétiser leurs désirs », se réjouit Lucette. Car le club a été contacté par une journaliste de TF1, travaillant pour l’émission « Reportages », diffusée tous les samedis sur la chaîne à 13 h 15. « Le thème, c’est les Français qui partent à l’étranger sur les traces de leurs aïeux. Alors ça tombait bien ! » Les premiers échanges ont été concluants. Aucune date n’est encore fixée, pas plus que les modalités du tournage d’ailleurs, mais l’enthousiasme est de mise. C’est une occasion rêvée pour ce club, unique dans le Bessin, de faire parler de lui.
Lucette et sa fille Sandrine, à qui elle a transmis sa passion pour la généalogie, seront aussi du voyage. « Je fais de la généalogie depuis 20 ans. Je suis remontée jusqu’en 1528. C’est très rare d’aller aussi loin et c’est beaucoup d’heures de travail. Mais justement, je connais les méthodes pour y parvenir ». Car dans la généalogie, tout est question de techniques de recherche. « On n’a pas le droit à l’erreur. Il ne faut pas passer à côté de quelque chose, donc c’est essentiel de ne travailler qu’à partir des actes de naissance et non à partir des informations que l’on peut récolter sur Internet ». Son aide pourra alors leur être très précieuse lorsqu’elles seront sur place. D’autant que l’objectif ultime pour ces deux femmes, au-delà d’embrasser l’histoire, leur histoire, est « d’aller à la rencontre de leur famille encore en vie ».
« La généalogie : un virus »
Lucette Schotte a créé l’association il y a 5 ans. Elle venait de s’installer à Port-en-Bessin et trouvait qu’il manquait cruellement d’une telle offre sur le territoire. Alors en tant que passionnée de généalogie, elle a défendu son projet et obtenu une salle de travail au Centre culturel Léopold Sedar Senghor. Aujourd’hui, son club compte une 30e de membres. Majoritairement des retraités, pour qui l’intérêt de découvrir leurs origines est devenu un besoin. « Ça vient avec l’âge », assure Odile. « Quand on est jeune, on n’y pense pas ». Et Lucette d’ajouter : « La généalogie, c’est un virus. Quand on commence, on ne peut plus s’arrêter ! » Ce qu’ils admettent tous, Marie-Thérèse la première : « On cherche des énigmes, c’est un jeu de piste ». Qui tient en haleine. Parfois durant de très longues années. Mais grâce aux nouvelles technologies, notamment Internet et les logiciels informatiques, les recherches sont aujourd’hui moins fastidieuses. Et heureusement. Car bon nombre de membres de l’association avouent qu’ils n’auraient jamais entrepris ces démarches autrement. Là, chacun peut entreprendre d’avancer de son côté, à son rythme. Et lorsque quelque chose coince, Lucette et Sandrine sont là pour trouver une solution. C’est d’ailleurs l’objectif des rendez-vous, qui les rassemblent tous les lundis après-midi de 14 h 30 à 17 h.
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